1.
( Žcrit en
nuit blanche - ton mineur - coulŽ dans l'ivresse des Gin-Gets.
Le Palace, un dimanche )
K-HORS musclŽs, cirŽs, vitrifiŽs
surannŽs aprs annŽes
Corps exemples, corps exsangues
Corps
Rien ˆ signaler
Silence repŽrŽ
Dans la rŽpŽtition infinie des poses du dŽsir
T-shirt fichŽ
dans la poche abyssale
des jeans LUBRIfiŽs, noirs
MILLE OMBRES
RIEN
le mot clef, le mot fŽe : rien
qu'un mme dŽsIRRE
d'un cercle parfait
Des bretelles
tombent
Le long d'un corps, d'un torse nu frle
vers un plancher maculŽ de sueur froide
vers la lenteur Žtanche, ŽmasculŽe
d'un soupir
d'un mme dŽsir
Bandanas
dŽnouŽs roulant l'air polluŽ
Noirceur Žpaissie de cigarettes
de goudron
odeurs lourdes et absurdes ... sourde
RŽpŽtition indŽfinie
Inlassable tissage d'absences et de fureurs
Inlassable moment d'aigreur
pour un jet lumineux
un instant fiŽvreux
la dŽsertion cruelle de
TOUT AMOUR
DŽfaillance d'ailes ŽparpillŽes
DŽfaillance ... en corps de TOUT AMOUR
Que des
soupires, un feu de paille
Rien ... le
mot fŽe ,le mot clef
pour soulever
des espoirs d'au-delˆ
le gožt de la mort ...
...............
Corps musclŽs
T-shirt dŽchirŽ
Jeans rapiŽcŽs
Bandanas dŽnouŽs
Tristes enfants du milk-bar
Vestes amples, glissades serpentines
entre coke crack et poppers trame terrible
sans ponctuation
joyaux de frustration
Tout ˆ dire, toujours ce mme
dŽsir
reprisant son galbe cunŽiforme
Tiens, un
sperme perdu gicle
Leste des anges au ciel trop ardent
dardant d'ennuyeuses blancheurs
Nuit argentŽ, ourlŽe
de squelettes aux mŽmoires affranchies ...
de sŽpultures violŽes par amour d'une LŽmure
contre ce mme dŽsir,
ce mme oubli - la vie ?
Mais - il
parait - que vous dansez ... ?
2.
Aujourd'hui, l 'Žclat d'un corps :
Demeure invisible
Au miroir aveugles ses proportions s'accoutument,
L'argent, le nitrate s'en vont en lambeaux, pelant
Une image s'effrite aux heures longŽes de sollicitude
Mžrit-elle la Lumire ˆ venir ?
Souligne-t-elle d'un trait le pourrissement
garanti
inŽvitable de la Race ?
Quel pessimisme feint !
Quel optimisme vain !
Que de RIEN ( le mot fŽe, le mot clef - le songe )
Que reste-t-il du Probable ?
L'orgasme est solitaire
dans la ville
gonflŽe d'erreurs
La fort est lointaine - lieu inou• des retrouvailles
de la SAINTE CHASSE
Sur du papier la beautŽ affligeante des hommes
narguent.
Dans de criminels
musŽes les statues - de marbre - pleurent
l'immortalitŽ perdue
L'Žrosion corrode la pierre
Le diamant bržle intŽrieurement
Cri arrachŽ aux silences :
MnŽmosyne est morte !
Et les livres
blmes rivent le hŽros
Et la chair ˆ dŽcouvrir maudit toujours le dieu
Sur un
guŽridon, le marbre funŽraire supporte ...
tranquillement le jeu du monde
La mme carte L'HERMITE revient
- refusŽe !
Non ! Non !
Cela n'est pas mon destin !
Mais l'erreur
persiste
Toujours le mme dŽsir ....
dŽsir d'un autre.
3.
DANS LA GLACE suspendue aux murs jaunis
la stricte VŽritŽ :
muscles et tension virile
fermetŽ d'un corps-songe
Que le miroir
annule ...
Quand un liquide sŽlŽnien
sur cette main trace - curieux entrelacs -
le nombre silencieux : ce 9
Il est midi dans la garrigue
o s'ignore ton absence
Terrible
concept de la beautŽ,
™ Apollon-couteau ! Apollon de foire
seul survivant des dieux-m‰les !
Toute une ŽternitŽ perdue pour ton
corps de lointain, ton corps chagrin !
Seras-tu encore longtemps mon tarnhelm,
mon invisibilitŽ ?
Mais je
t'implore encore, image infidle !
Quand palpite la racine de jade
Que tressaille la courbure vertŽbrale
Que mon torse se bombe, respire
Que le divin s'incarne en-dea de toute absence ...
de toute prŽsence ...
Je hais
l'idŽe cruelle, le louche ennui
r™deur du temps.
Attente ?
Qu'attendrai-je donc
Lorsque la fort me tend ses bras d'Homme sauvage ?
4.
LA GROTTE MEURTRIE
par les flots, rit !
Le hibou de la dernire sagesse calcule
La sagesse pleure les saisons anŽanties
Elle se blottit, soupire.
Alors, reviens vers la Montagne
Reviens des confins de ta nuit, HŽros !
Quitte un trop de raison, un trop peu de colre
Quitte l'urne de ton ressentiment
cendre chŽrie
Mais qui
suis-je qui ose parler ?
L'EVAnoui, la chair qui me dŽvore ,secrtement
Le Moi qui grince et cri - l'indomptŽ
Il souhaite le TRANSpercement de tes flches
Archer Divin, Fille de la clairire lunaire
Double et sereine figure, les InnŽs de LŽto
Les AbanDONNES de DŽlos
Serai-je l'Archer pour jOUIR de toute Žclaboussures
d'tre ?
Que mon sang soit le sang versŽ par ton Amour
Supp™t des dieux !
Pour na”tre scindŽ encore
Pour ... une implosion permanente
Et boire l'un ˆ l'autre
la Fontaine TrŽvissaine
Et voir la vierge mŽdusŽe
pŽtrifiŽe de remords
se couvrir d'un lierre vespŽral
POUR QUE VIVE L' ORGASMIQUE fleur
de notre alchymie corporelle
POUR QUE VIVE
l'ardente vouivre
aux pieds de nos tombeaux
5.
COEUR D'ALB‰tre aux pluies insensibles
Ta nuit n'est point venue
Le dŽsespoir est vain
au Lion Solitaire
InsultŽ, l'tre chavire et ravive la CHAIR
SPLENDEUR
Rose, comme une vierge stupŽfte
comme l'odeur irisŽe d'un pavot.
Mme une voix
prisonnire de l'idŽe
calcine...
Quand l'oiseau chante : charivari !
Quand la pleureuse du couchant ...
Quand le Levant irrespectŽ ...
Non, Non, ne
l'Žcoutes point, ce perfide
L'heure de la crucifixion n'a sonnŽ
qu'une fois
pour trois larrons
Ne confonds pas ! Ne t'y confies pas
Malheureux cristal
Ouvre ˆ
l'Intrus ton cÏur d'alb‰tre
RŽchauffe toi, bel idol‰tre
ˆ la Statue Vivante d'un mme dŽsir
Mais son
cercle demeurera nŽcessairement
Vicieux ...pauvre Pygmalion !
Et rien, la fŽe,
la clef
ne te sera point donnŽe
Diras-tu ;
qu'imPORTE !
6.
Implacable duretŽ des corps
BeautŽ impeccable
puretŽ sŽvre !
L'hoplite las, assis sur la ruine sanglante
contemple, au loin, la " NO-frage "
Le subterfuge de la grande nef
le passŽ exsangue du FOU...
Mais au-delˆ
de l'Euphrate
entre nos mains adolescentes
l'ORIENT Paresseux, sucrŽ
achve son nirvanennui
Nul n'Žgalera jamais
La Solaire Hellade
Les fils de Zeus foudroyant
L'Eclosion dissimulŽe.
Mais vint
l'ombre des bois morts
Le Golgotha et Hiroshima
Puis vint l'invincible p‰leur
des chemins de halage dŽsertŽs
des moulins privŽs de vent
du vinaigre et des Žpines d'airain
Nul ne vit sa rŽsurrection
MalgrŽ le
Soleil, Apollon
qui lui souriait encore ....
MalgrŽ l'ancrage de nos corps
7.
De NOIR SANGLAND drapŽ
Le fier Minotaure s'avance
vers l'horizon blmissant
enflamme
l'INITIAL Labyrinthe
De sa force ŽtoilŽe
par sa puissance musculaire
Il chante l'Erection du Soleil
Du Soleil au sŽjour fertile
des hŽros..
L'ab”me
......
Tout mon tre
inassouvi
se jette en ses bras dignes
pour engendrer l'Esprit :
PHYSIS
La toute-perdue, la toute desenchantŽe
Qui peut craindre une DŽesse
Lorsque le monde dŽfait, menace
d'Žboulement
les Žlus ... mmes !
8.
AUX JEUX de ses serpents
l'ŽternitŽ se p(r)end
Une tombe ,vide de mort, bŽante
s'ouvre ˆ la peur lente ...
d' hommes confisquŽs
L'immensitŽ du marbre abandonne la Verte CoulOEUVRE
Le monde dŽploie ses ailes noires
L'Adolescent livide abandonne enfin
l'histoire.
MŽdusŽs, rires et saccades s'effritent
contre le roc-bravoure
Croassant la corneille lutte
contre l'endurcissement
d'un bleu crystal
que le hŽros convoite
La nuit est dŽfigurŽe
Un train passe, dŽraille.
Un nÏud de wagons se love dans une herbe tendre
EnsanglantŽ le gravier chante ;
"Bury me
deep
deep inside of me ..."
Une clepsydre
qu' Žtreint le feu du sable,
se brise sur la mousse rouillŽe.
La vermine s'affaire et grouille.
Les lauriers se fanent..
DaphnŽ,
vierge dŽsolŽe, que l'asphalte recouvre
Žcoute dans le vent
d'impossibles prophŽties.
L'ArtŽmis aux
traits splendides
demeure sur son tr™ne de bois de cerf
La chasse est
dŽclarŽ ˆ l'homme
Car souvent
le mal gagne
Pour qu'un Rien resplendisse - peut-tre !
9.
DoucEUR mortelle d'un soi/r
Au visage fixe de l'aSPIRANT ;
Eclatements de granite
de schiste
Plis multiples d'un manteau croisŽ
de rouge
- et le Dragon domptŽ, adornŽ d'acanthe -
TŽmoignent de
La femme aux yeux ombrŽs de kh™l
aux yeux Žcarlates
La femme aux cheveux d'Žbne liquide
au visage bleu
aux ongles d'or
TŽmoignent d'
Eclats d'amantes pŽtrifiŽes - AmŽthystes !
d'amants emprisonnŽs - Saphirs !
A la lueur
blafarde d'une ville subtilisŽe
Quelqu'un demande ton nom.
Du fond de
l'Idole, il prie
Temps serein !
Dans la
pŽnombre du Portique
Dans la Fort sacrŽe
Le Gibier est aux aboies
Malheur ! Malheur ˆ l'homme p‰le
Malheur ˆ l'homme du commun
PAN DE RETOUR
N'IN-SUFFLE QU'AUX INSPIRES !
LA CITE MEURT
! LA CITE MEURT !
VIVA !
10.
ARBRES OPALESCENTS de givre
Brumes en nappes lovŽes autour des troncs
hargneux.
LA LOUVE n'allaite plus ses hŽros
Son oeil rouge
condamne l'homme
Et hurle.
Hurle entre les sŽpultures virginales
de jadis et d'aujourd'hui ...
Hurle quand la mansarde de la Vieille-des-Bois
s'Žvanouit dans la mŽmoire des morts-nŽs...
Les runes - aux ignorants, jeu de sociŽtŽ -
prŽdisent un avenir maudit.
LES DIEUX EFFRAYES
S'ENFONCENT
AUX PLUS PROFONDS D'EUX-MEMES
Au cÏur triste des initiŽs invisibles
Le Sage s'en va,
tressant ses Dits
aux fils de la vierge
aux heurts des pensŽes ignorŽes
Lors ... Harriman dresse ses murs d'Airain
Une voix d'Enfant ( apprŽhensive ) murmure :
QUE FAIRE - ™ B‰tisseurs - QUE FAIRE ?
11.
1.
L'INcertain des heurs
l'ajour des nuits blanches !
Oreilles aux oeillres !
yeux mutiques !
TOUT cŽlbre l'Žcroulement de cuir & de chrome
SOUDAINE
odeur de chair lacŽrŽe
saint Ignace, te souviens-tu
du crime de ton fouet ?
La chambre
noire
L'abri invente ses sous-vivants
Des mains crispŽes, des jambes torves
rŽcitent l'erreur cartŽsienne
le calcul infini des morts raisonnables.
Le Prtre de Quetzalcoatl
exalte SANG & OR
Rejoignons-le
par le sourire DES ANGES !
2.
Tache sur l'ocŽan vide, le soleil
perce le jour inachevŽ
Les Vivants sont rares
Les survivants pullulent
La Demeure de l'Amour
s'enclot dans nos cÏurs sacrifiŽs
Une voix
tŽlŽvisionneuse :
" GET
YOUR RUBBERS "
Mon corps
m‰le-heureux crie :
36-15 - la ferme !
3.
La rubrique des amants ...
Le cÏur entamŽ ....
regarde jaillir
les spectres insatisfaits
Guerrire, la Terre rŽclame son HŽritage
Des quatre horizons
La Lumire se libre
L'Onde rŽconciliŽe
livre ses secrets ELECTtriques.
La Lionne
sauvage rugit
DANS L'ANTRE
DU RESPECT
Enlumine le
Livre d'Heurts
4.
Radiante, acide, la pluie sillonne, sche
la douceur chiffrŽe de la Nuit.
Etouffera-t-elle l'Etoile en germe ?
Certes,
l'Homme n'est pas encore nŽ
Il guerroie dans son ciel moral
il festoie dans son ciel fanŽ
Il mŽprise l'Humus, son origine !
ALORS tant
que le chant de ta Renaissance
ne retentira
tant que l'ARBRE ne reVERDIRA
Nous cracherons sur ta croix
Rirons de tes Žglises de pierre
de ton rite formel.
Qui Vit sait
bien que NATURE est l'ultime Voie
Comment serais-Tu Lumire
Si Elle Žtait TŽnbres ?
12.
Le profile d'orFŽe - ce Rien -
" a shining rose "
s'effiloche ˆ l'angle bornŽ
d'une pyramide-blasphme.
Mort, il s'Žprend d'une lyre
et possde la gorge
d'un barde errant
pour vanter les mŽrites du sommeil
Eurydice
libre un cerbre d'onyx
de ses aboiements-dagues
Le gui nouveau pŽtille
au fond d'un Graal de terre
je te l'offre lecteur dissipŽ !
LE COBRA
OEUVRE
gobe les
minutes dorŽes
Ma”trise du Dire
Profond Exil
de l'atonnenent vŽridique
MEME dŽsert !
RYTHME fŽerique DES RIENS
la clef
de tout poAIME.
Du Point de la Douleur ...
IMPECCABLE
|
|
Sur un tr™ne
ravagŽ d'orgues basaltiques
qu'aime FURIEUSEMENT l'OcŽan
Le HŽros d'un temps retrouvŽ regarde les humains
de Riens affairŽs.
O comme il
haissait, du haut du CORPS, le vacarme
nŽbuleux des foules
le carnage, l'endurcissement des coeurs
le massacre de la Fort.
O comme il
attendait le dieu
qui ne reviendrait plus ...
Tout est
INerte - par force - et pullule.
INiques, le heurt des bonnes et m‰les-heures
Car ils comptent abruptement la DŽtresse
VŽnrent l'erreur en masse
Suspendant leurs lambeaux
draPEAUx aux fentres de l'INcurie :
NATION-BABEL ... !
Puis il se
penche vers son propre Ab”me,
s'INterroge
Sur .... la Douceur ensevelie des ors,
des paravents fleuris, du coup d'Žventail p‰le de
Murasaki - trait de pinceau, pur siLANCE.
Sur le sŽjour des Arbres sacrŽs, la rivire,
les fleurs sauvages de l'avenir
Dois-je
vivre, dŽesse surannŽe, demande-t-il aux pages du dŽlit, aux promenades
versaillaises dans les pas de sa ClŽlie, sa Sapho, son Anctre imaginaire
?
Dois-je vivre
aux rythmes du Dict des nymphes du Forez dormant ?
Dois-je vivre parmi les souffres infernaux,
les haleines diablesses des usines ?
Dois-je vivre
quand le commun jubile de la discorde, siffle et applaudit l'infamie ?
Et il rŽpond, ˆ l'Ami de fortune, ˆ l'Ecrivain :
OUI.
JE PERSISTE PAR AMOUR DES SIMPLES
SOLEIL ET VIN !
PrŽalablement
ˆ la nuit, les brumes attisŽes du couchant
effraient ...
Indiscrte, la torpeur des nuŽes dit l'Improbable DELICATEMENT.
TOUT, TOUT EST VIDE de sens.
TOUT EST silence
Horreur
brute, cris, vagissements, poudroiements des tombeaux
horloges bŽantes, ouvertures d'absurdes immensitŽs de cieux et de dŽserts,
caillasses roulantes, cascades de couteaux, crimes, catalepsie
des mots ....
NOUS SOMMES SEULS !
Aucune espŽrance ne jaillira plus de l'azur
fracassŽ.
Ni anges, ni dŽmons
Qu'un sicle dŽpossŽdŽ !
( Et nous pesons nos maux .... )
Tu demandes -
" o suis-je ?"
Mais le papier reste de glace
Et d'un mouvement bref j'indique
pas autre chose que cette page ...
Tu te mets ˆ pleurer
Le "que" est indŽfectible, comme
tout "blanc".
Nous manquons ˆ tout.
Qu'y puis-je ?
AU MOINS ...
un passage ombrŽ
Les arbres plient.
Je ploie et ma marche s'alourdit avec les grincements
du temps.
les battements de la porte-jadis.
Jadis ... le
mot atroce veinure...
L'Adolescent dŽjˆ vŽcut avec jadis
penchŽ sur ton sŽpulcre
La grve o s'Žchut OphŽlie,
sans reproche, parfaite...
quand le Livre lui tomba des mains
ce matin lˆ .
/ /
Tu demandes " pleures-tu ?"
" A peine" rŽpond, inconscient, l'interstice.
A quoi bon se pLEURER.
Le dŽsert seul, offrira ˆ mes dernires annŽes
LA COUPE de l'oubli, le regret infini !
Puis .... Implosion suspendue ˆ l'arbre verdoyant
ce sera ma mort.
L'unique Rien que le sicle ne peut nous prendre / OU /
Vtu d'un
mince voile ayant bu la cigu‘ offerte des mains maudites de la citŽ je
m'ab”merai dans les flots ....
d'onde ceint
la lumire au front ....
Mais qu'en
puis-je savoir ?
LE DOUTE
engendre la fivre,
l'hŽsitation des paupires.
Le doute sur-git, monstre infernal, glaciation soudaine.
Le doute EST lˆ, ricane toujours jeune.
Je suis une
statue de marbre au bord de la mer....
je veille sur le souvenir
de multiples jadis ˆ venir.
Un geste pŽtrifiŽ montre le Soleil.
La VŽritŽ p‰lit au milieu des dŽcombres
L'amour ˆ terre, en mille morceaux
nargue l'absence
Impuissant je ramasse un carquois, des flches É
Sur le buffet
rongŽ aux " vers "
des Žclats de porcelaine, un limoge bleu‰tre
Je rve de la belle Tombelaine ...
Le lustre de cristal pend au plafond fissurŽ
UNE ARAIGNEE !
Des bijoux pleurent dans des mains vieilles d'Žcritures
la morsure des lettres en souffrance.
Fermant les yeux, je marche, hantŽ, le long de la rive interminable d'un
fleuve mort....le Gange - sans doute.
Une na•ade
gŽmit :
" O est ma Seyne, mon fleuve fier, ses eaux transparentes....et les
belles nageuses... et mon roi tant aimŽ... et les tendres endormis, les m‰les
ombrageux, les saules ployant... o sont-ils ? "
Une na•ade
s'ennuie ˆ mourir
Autour d'elle la rosŽe abrite les larmes
l'horizon de bŽton est impassible
d'un crime immense, irrŽversible.
Car nul
s'inquite
que le Nul qui nie la soie des apparences
toute souvenance !
QUI, sur le
bžcher assorti de roses, volontaire
sans tre martyr,.... ?
QUI, victime
propice du Soleil
triomphera des TŽnbres sans Leon ?
QUI fera
briller le sort
du monde sans faire valser les Ma”trises Chanteresses ?
QUI, lorsque
les dieux - citations tombŽes d'un livre alourdis,
exhalaisons vermoulues ... -
QUI SAUVERA LE MONDE ?
Christ, clouŽ
en croix pour toujours demeure
lamentable effigie sur l'autel de Haine,
Son prtre, une poupŽe aux noirs desseins ...
rŽclame les candides catastrophes du dŽsir.
Dionysos
Žpaissi par ses ripailles rŽclame le Chaos.
Mais toi
Cyble dors-tu bercŽe par l'ar™me des pindes
aux rythmes du deuil d'Atys, notre Printemps ?
QUI, donc alors
Au chef du ravage, qui ?
N'avoide pas le Void - ami !
Laisse moi Žcrire et rappeler le Rune mystŽrieux,
l'Žtrange fŽminin ; une Rien.
Pour enseignement
Pour SEING.
Revis ANIMAL
!
Toi dont les couches sentaient bon le fumier
Toi innocence avide de vie
Toi qui dŽsire l'Instant mme de notre Naissance Chasseresse
Depuis
l'Heure o les Astres nous aimrent
Dit : Žlves toi !
Puis vinrent les sybarites, de nouvelles bacchantes.
Sur les rives
de Tendre,
L'Enchenteresse invite, danse.
Voici les arceaux de feuillages les guirlandes de roses
les pluie de lys sur une eau bleue fŽconde.
Voici les feux d'artifices et mille ondes colorŽes, sonores
des danseurs musclŽs,
des athltes amants
des danseuses lŽgres, de belles saphistes ....
Voici donc revenu le temps des barcarolles / /
MAIS /
Dehors rgne DŽmos, il aiguise l'arme tranchante
s'entra”ne ˆ la guerre .
Dehors s'engendre la faussetŽ qui blessent.
Dehors se creusent nos cercueils, se tressent nos
linSEULs....
Qu'importe, toutes ces ombres, enguirlandŽes
de roses
de pivoines
d'orchidŽes
dansons
RŽpandons sur nos cheveux la poudre d'or
les rayons du soleil
Que SŽlŽnŽ sur HŽcate triomphe, nous livre ses argents
Qu'elle verse sur nos nuits un Soma bienfaisant !
O mon amour, viens, viens !
Car du point de la Douleur
IMPECCABLE
au-dessus de l'Ab”me - fragile -
na”t parfois un brin ...
de rien
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Paris / Senlis / New
York 1984-1989
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